Revue de presse

tribencoach écrit "Non, le champion francophone 2004 ne mord pas... Il ne serait même pas, à vrai dire, plus dangereux que les "squales" du dessin animé de NEMO!
En un peu moins de cinq ans, le triathlète de la "botte du Hainaut" est passé, cette saison ,du statut de "discret requin" à celui de champion francophone! En remportant, le 9 mai dernier, à SENEFFE, sa première victoire sur le circuit de la SUPERCOUPE, Rudy DEPRET a ainsi offert l'un des titres les plus convoités au club chimacien des "SHARKS"...

"Jusqu'à présent, ma meilleure performance sur le circuit francophone, je l'avais réalisée, en 2003 au triathlon des barrages de l'Eau d'heure... En grimpant sur la troisième marche du podium du championnat régional, explique le nouveau champion francophone. Mais, à Seneffe, j'ai pu confirmer, dès le début de la saison , l'excellent travail effectué sous la houlette de Rémy VANDERHEYDEN..."

A 29 ans, le maître-nageur de la piscine de CHIMAY n'est paradoxalement pas le meilleur nageur du circuit: "A la sortie de l'eau, il ne faut pas se faire d'illusion, lorsque je compte un peu moins d'une minute trente de retard sur le Carolo Benoît MYAUX, je peux me rassurer... D'autant plus qu'à vélo, je me débrouille plutôt bien et revient la plupart du temps aux avant-postes..."

C'est d'ailleurs ce qui s'est passé à SENEFFE, où Rudy DEPRET a pris le commandement dès la fin du premier tour de circuit, pour rentrer au parc avec une confortable avance de plus d'une minute trente sur ses premiers poursuivants...

Mais aujourd'hui, les objectifs du "requin de CHIMAY-COUVIN" sont bien arrêtés: "Le titre francophone me fait certes plaisir, mais mon rêve le plus secret est de décrocher, dans les années à venir, une sélection pour l'épreuve mythique d'HAWAI... Sur le "longue distance"..."

Aussi, tout en poursuivant sereinement sa préparation, Rudy a pris part, à la Pentecôte à l'épreuve internationale de DOUAI, de l'autre côté de la frontière: 2500m de natation, 80 km à vélo et 20 à pieds, le double de la distance du "quart"... Histoire d'évaluer sa résistance sur le terrain: "Au départ de cette épreuve internationale, les noms de Marino VANOENACKER, membre de l'équipe nationale belge de longue distance, ou celui du Français Gilles REBOUL, vainqueur, entre autre du triathlon de Nice en 2001, avaient de quoi impressionner... Mais avec mon récent titre de champion francophone, je ne pouvais toutefois pas me "rater" plaisante le plus "gentil" des requins qu'il nous ait été donné de rencontrer, jusqu'ici ,en liberté!

Douzième à la sortie de l'eau, Rudy DEPRET ne s'en est pas laissé compter. A vélo, il a, à nouveau fait le ménage... Et, malgré la distance, est parvenu à réaliser le 5ème temps, sous la pluie et le froid cinglant... Puis, à pied, comme si de rien n'était, le petit belge a encore remonté de quelques places... Pour "échouer" (le terme est peut-être un peu fort en la circonstance!) au pied du podium français: "Je suis certes à près d'un quart d'heure de Marino, mais à moins de 6 minutes de REBOUL, anlayse calmement le Hennuyer. Mais, ce qui m'a fait le plus plaisir, en dehors de la performance en elle-même, ce sont les félicitations et les encouragement prodigués par le costaud Français, second de l'épreuve..."

Et puis, le week-end dernier, l'insatiable champion francophone a voulu vérifier qu'il avait bel et bien récupéré de cet effort ,en s'alignant , dans son jardin, au triathlon des barrages de l'Eau d'Heure: "Il faut que j'apprenne à évaluer l'adaptation de mon organisme à ce type de distance et que je sache exactement comment récupèrent mes muscles, explique Rudy juste avant de s'allonger, à même le sol, pour les besoins d'un protocole expérimental auquel il a décidé de prendre part cette saison. Grâce à ces mesures et à leur interprétation, j'espère retirer de précieux enseignements pour la suite de ma préparation, reprend le Chimacien qui se relève après 8 petites minutes d'observation calme et silencieuse, et apprendre, ainsi, à mieux me connaître et respecter mon coeur et mon corps..."

Mais à CERFONTAINE, Rudy a d'ores et déjà pu se rassurer: "La seconde victoire de la saison m'a échappé à 2km de l'arrivée... C'est un triathlète australien qui m'a joué le "coup du kangourou" en me rejoignant dans le dernier circuit à pieds... J'avais pourtant réalisé un excellent chrono à vélo, à la moyenne de près de 37 km/h, sur le très exigeant circuit des barrages... Et quittais le parc avec une confortable avance! Mais après cinq kilomètres à pied, j' ai dû me rendre à l'évidence... Le triathlon de DOUAI a laissé quelques traces dans l'organisme..."

Sous les encouragements de ses supporters, le "régional de l'étape" a assisté, sans pouvoir réagir, au retour d'André LAGERCHE... Et s'est "contenté" d'un premier accessit, trente-deux secondes seulement après que l'Australien, de passage en Belgique, ait remporté la 13ème édition de l'épreuve des barrages!

Le "requin de Chimay" n'avait certes pas pu imposer sa loi, cette fois, à tous ses adversaires, mais il n'en a pas moins montré les "dents" en souriant largement sur le podium... La preuve que comme dans la chanson, ou au cinéma, tous les quales ne sont pas forcément "bêtes et méchants".